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Après avoir exploré le voyage à la voile en mer Méditerranée, nous avons souhaité tester un autre mode de voyage écologique : le vélo. Nous avons débuté par un parcours plutôt accessible pour les débutants, à savoir la ViaRhôna. Pourquoi ? Pour qui ? Quand partir ? Nous y répondrons dans cette article.

C’est quoi la ViaRhôna ?

Cet itinéraire, comme son nom l’indique, suit le Rhône depuis le Lac Léman en Suisse jusqu’à la Méditerranée. On l’appelle aussi l’EuroVelo 17. Il fait ainsi partie des grands itinéraires cyclables européens.

La grande majorité du parcours s’effectue sur des voies vertes. Les portions non encore aménagées sont presque toutes des routes de campagne à faible trafic automobile.

La piste traverse des réserves naturelles, mais aussi un patrimoine historique remarquable. Cela permet de découvrir de beaux villages ruraux mais aussi des villes comme Genève, Lyon, Valence ou Avignon.

Le parcours s’effectue dans les deux sens, mais le sens Nord – Sud est à privilégier afin de profiter du vent dominant, le fameux mistral. C’est l’option que nous avons choisie, pour notre plus grand plaisir sur de longues lignes droites avec le vent dans le dos.

Vous pouvez retrouver des suggestions d’étape sur ce site, et même y télécharger les tracés GPS.

Pourquoi la ViaRhôna ?

Nous avons choisi cet itinéraire pour 3 raisons principales :

• La ViaRhôna est idéale pour les débutants. En effet, son dénivelé plutôt limité permet de parcourir de longues distances sans exploser son cardio. C’est d’autant plus vrai après Lyon où le faible relief combiné au vent dans le dos permet de rouler sans (trop) se fatiguer. Les nombreuses possibilités de logement (camping, bivouac, gite, hôtel…) rendent l’itinéraire modulable et permettent de bien recharger les batteries.
• Un parcours aux paysages divers. Pendant deux semaines nous sommes passés des rues de Genève, aux champs de maïs et de tournesols, en découvrant la ruralité et le patrimoine des rives du Rhône. La nature y était omniprésente, avec beaucoup d’oiseaux mais aussi quelques mammifères (lièvres, renard, ragondins…). Pour celles et ceux qui souhaitent découvrir le monde agricole, tous les ingrédients sont réunis.
• Un point de départ accessible en train. Nous avons profité de la ViaRhôna sans démonter une seule fois nos vélos en partant en TGV de Toulon jusqu’à Lyon, puis en TER jusqu’à Genève. Cette facilité d’accès est un vrai plus, cela permet également de faire des étapes en train si nécessaire (aléa météo, blessure, retard sur la date d’arrivée…). Pour l’arrivée, nous avons repris le train à Avignon.

Quand partir ?

Nous sommes partis au cœur de l’été mais si c’était à refaire nous partirions probablement au printemps ou en septembre. La chaleur a parfois été à la limite du supportable (autour de 40°C pendant 3 jours) et ce n’est jamais agréable d’affronter un orage sous sa tente.

Si vous disposez d’une certaine souplesse dans vos dates de voyage, nous vous conseillons de bien regarder les prévisions météo et l’orientation du vent (cf. remarque sur le mistral plus haut) et de vous adapter en fonction.

Quel matériel ?

Nos destriers sont des vélos de voyage achetés chez Décathlon. Il s’agit du modèle d’entrée de gamme le Riverside 520. Ce sont des vélos robustes, simples et très bien pensés pour porter nos affaires.

Pour ce voyage nous avons utilisé seulement le porte bagage arrière avec deux sacoches de la marque Ortlieb. Elles étaient complétées de la tente et d’un sac étanche pour les duvets. Pour les petites affaires à garder à porter de main, nous avions une petite sacoche sur le cadre pour Roxane, et sur le guidon de mon côté.

Notre deuxième investissement fut une paire de selles SMP de la gamme TRK Gel. Elles m’ont évité des douleurs périnéales persistantes avec la selle d’origine.

Pour dormir nous avons emporté avec nous une tente 3 places afin de pouvoir y rentrer toutes nos affaires et conserver un confort correct le soir. Nous avons pris avec nous nos fidèles matelas et deux sac de couchage légers.

Du côté des vêtements, nous avons fait dans la simplicité, la chaleur aidant. Notre seul achat fut un cuissard basique pour protéger un peu plus notre postérieur.

Nous n’avons pas pris notre réchaud car nous avons majoritairement mangé froid et sans préparation (salades, sandwichs, snack…).

Concernant la trousse à pharmacie, l’antiseptique et les pansements ont été malheureusement très utile puisque j’ai eu la bonne idée de me planter un piquet de la tente en plein milieu du pied… #journaldufail

Notre Viarhôna dans le détail

• Départ Genève – Arrivée Avignon
• 8 départements traversés
• 600 km à vélo
• 2 semaines de liberté
• 39°C à l’ombre au maximum (on a eu chaud)
• 2 « beaux » orages
• 10 nuits sous la tente
• 0 problème technique (la chance du débutant)
• Vitesse maximum : 43 km/h (merci le mistral)
• 200 moucherons gobés, miam !
• Un bronzage unique…

Si c’était à refaire

Ce premier long voyage à vélo en itinérance aurait pu être plus confortable avec quelques entraînements en amont. Par exemple, nous nous sommes rendus compte qu’un réglage optimal était nécessaire pour ne pas avoir les genoux ou les coudes qui grincent. Avec les contraintes sanitaires que nous avions, nous avons improvisé cette belle aventure à la dernière minute.

À la différence de nos treks à pied, nous avons moins pris le temps de prendre des photos avec le reflex, il faudrait qu’on lui trouve une place plus facile d’accès pour faire des clichés sans perdre trop de temps.

Avec du recul, quelques jours supplémentaires de pause nous auraient permis de profiter davantage des endroits que nous avons traversés. Afin de faire rimer itinérance et insouciance 😉