Pour terminer notre aventure sans avion, nous nous sommes dirigés vers la mer Adriatique, d’abord en train jusqu’à Venise, puis en bus jusqu’à Split. Nous avons ensuite voyagé en Croatie sans voiture. Dans cet article nous faisons le bilan de ces quelques semaines durant lesquelles le bus et le ferry ont été nos principaux moyens de locomotion.
✨ Instant Transparence : nous écrivons cet article de façon objective et indépendante 😇 Nous n’avons établi aucun partenariat avec les compagnies de transport citées.
À découvrir dans cet article
Un réseau de transport soumis à la géographie
La Croatie dispose d’un relief très particulier. Son centre est constitué principalement de plaines et de lacs, c’est ici que se situe la capitale Zagreb. Cette zone est séparée du littoral par une chaîne montagneuse, les Alpes dinariques. Il faut franchir cet obstacle pour atteindre la côte qui est rocheuse et ne dispose que d’un espace limité.
Enfin, la Croatie est entourée d’un bouclier de presque 700 îles au relief très découpé.
Autant te dire que le réseau ferroviaire est très limité dans ce beau pays. Il existe bien une ligne reliant Zagreb à Split sur la côte, cependant la fréquence est très limitée et il faut s’armer de patience pour parcourir de faibles distances.
Il existe bien des aéroports mais tu connais notre point de vue sur le transport aérien.
En conclusion, c’est l’infrastructure routière couplée au réseau de ferry qui permet, à notre sens, de se déplacer au mieux de ville en ville et d’île en île.
Le bus sur le continent
Le réseau de bus est vraiment très développé et permet de se rendre dans quasiment toutes les villes et villages du pays. Il y a de nombreuses compagnies nationales, mais nous avons principalement utilisé les lignes Flixbus, pour la facilité de réservation, et Čazmatrans, la compagnie locale.
Au niveau de la praticité, le bus coche toutes les cases. Et le prix des billets est très abordable. Mais cela ne nous empêche pas de retenir quelques déconvenues, comme ce chauffeur très remonté contre les personnes souhaitant mettre leur bagage en soute (va savoir pourquoi ?!), ou encore un contrôle à la frontière plus qu’appuyé.
Bon à savoir : le littoral croate est entrecoupé sur quelques kilomètres par la Bosnie-Herzégovine. Les véhicules peuvent donc y être contrôlés par la police des frontières, à l’entrée et à la sortie. Il faut donc bien prévoir ses papiers d’identité. Mais également un peu de temps, si comme nous, on te demande de vider tes bagages et de procéder à un contrôle de stupéfiants.
Pour la petite histoire, nous avons passé un bon moment au poste des douanes avec notre pharmacie de voyageur un peu trop fournie à leur goût… En plein hiver, nous étions les seuls non croates dans le bus, ce qui devait leur paraître suspect… Après presque un an de voyage il s’agissait de notre premier contrôle policier.
Nous n’avons jamais ressenti le besoin de louer une voiture, même si nous avons parfois vécu de longues minutes de doute en attendant certains bus.
Ferry entre les îles
Pour rejoindre les îles croates, pas le choix, le ferry est incontournable. Les deux compagnies principales que nous avons empruntées étaient TP Line et Jadrolinija.
La fréquence des trajets dépend de la saison, de ta destination et de la météo. Pour notre périple hivernal nous nous sommes confrontés à la baisse du trafic mais aussi à l’état de la mer. Un matin, alors que nous devions rallier Hvar depuis Korčula, notre « catamaran » ne pouvait tout bonnement pas naviguer à cause d’un vent fort et d’une houle trop importante.
⛵️ Ferry, catamaran, quelle différence ? Principalement la taille.
Le catamaran, avec son nom un peu trompeur, est un bateau à moteur montés sur deux coques, il est rapide mais ne peut pas naviguer dans toutes les conditions de mer. Généralement il ne transporte que des passagers et un peu de marchandise.
Le ferry est bien plus imposant. Il transporte beaucoup plus de passagers et également des véhicules. Il peut naviguer dans presque toutes les conditions. Le ferry ne dessert par contre que les ports les plus importants.
Une fois sur les îles, nous avons emprunté les bus locaux pour rallier les différents villages. Encore une fois, il faut bien se renseigner sur les horaires en hiver pour éviter les mauvaises surprises.
Il est également possible de louer des vélos dans certains endroits qui s’y prêtent particulièrement. De notre côté, nous avons fait marcher nos jambes au maximum.
Check-list avant le départ
- Pour préparer ton voyage, un petit tour sur Rome2rio est souvent très utile pour connaître les itinéraires, les prix et les horaires de tes futurs trajets.
- La Croatie ne dispose pas encore de l’euro. On y paie en Kuna. Il faut donc penser à retirer un peu de cash pour payer certains trajets. Aux dernières nouvelles, le pays devrait bientôt utiliser l’euro.
- Toujours avoir ses papiers d’identité à portée de main, surtout avant de passer la frontière bosniaque.
- Un petit sac pour tous vos effets personnels coûteux ou fragiles pour éviter les problèmes dans les soutes.
- Ouvrir grand ses yeux. Visiter la Croatie sans voiture, c’est l’occasion de profiter du paysage. Nous avons même affronté des chutes de neige dans les montagnes à quelques kilomètres du littoral.
Notre bilan
Nous avons pu sillonner sans problème la Croatie sans voiture, de Zagreb au centre à Dubrovnik au sud, en passant par les îles de Korčula et Hvar avant de regagner le littoral nord du pays puis l’Italie. Et tout ça, en plein hiver !
Avant d’en faire un article dédié on vous partage nos trois coups de coeur pendant ce beau voyage :
- Les cascades de Krka, un décor enchanteur et poétique.
- Dubrovnik et sa forteresse qui a servi de décor à Game of Thrones.
- Zadar et ses orgues marines au coucher du soleil.