RANDONNÉE

Distance : 9,3 km et 3 km bonus
Durée : 5 heures (en prenant son temps)
Dénivelé : +/- 716m et +/- 250m bonus
Point de départ/arrivée : Pré de Madame Carle

C’est un réveil à 6h qui nous permet de nous rendre au Pré de Madame Carle (point de départ de la randonnée du Glacier Blanc) aux heures les plus tranquilles. Les premiers mètres se font donc avec port du bonnet et des gants, pour le froid d’une vallée encore dans l’obscurité.

Nous devons atteindre le refuge du Glacier Blanc, qui, comme son nom l’indique, donne sur le glacier. Nous partons d’une altitude de 1 876m pour atteindre les 2 538m (spoiler : on montera un peu plus haut pour avoir la vue sur l’ensemble du mastodonte blanc).

Le Pelvoux, dans notre dos pour la montée, n’est pas en reste avec ses glaciers suspendus au-dessus du vide. Le ciel est limpide et malgré la longue journée qui nous attend, nous prenons de bonnes pauses photographiques, l’occasion d’utiliser notre trépied, le retardateur et de proposer les meilleures mises en scène.

Les marmottes sont au rendez-vous, et même qu’elles ont des tendances cannibales dans le coin (vidéo à l’appui). Nous enchaînons le dénivelé avec une aisance plutôt rare, et l’arrivée au refuge fait vraiment plaisir, surtout avec une vue aussi incroyable. Il y a pas mal de monde, notamment des familles aussi nombreuses que bruyantes, mais ça donne aussi son charme à l’endroit.

L’objectif du jour est donc atteint, mais nous avions comme un goût d’inachevé de ne pas se rapprocher plus de la plaine de glace qui nous surplombait.

C’est donc avec le plus grand courage que nous nous sommes tournés vers les hauteurs plus escarpées. Les premiers mètres se font « avec les mains », juste après un panneau invitant à la vigilance et dissuadant les moins téméraires/équipés/entraînés/accompagnés (cochez la bonne réponse) de poursuivre leur route.

La vue sur le Glacier Blanc se fait de plus en plus belle avec les mètres gravis. La neige fait son apparition sur les abords du chemin et les glissades commencent. Le refuge des Écrins (3 175m) est maintenant visible, surplombant une mer de glace des plus belles. Nous sommes aux alentours des 2 800m d’altitude, mais le refuge est accessible avant tout avec du matériel d’alpinisme, le glacier n’étant pas toujours hospitalier avec son lot de crevasses cachées sous la neige estivale.

Nous décidons de nous arrêter là pour aujourd’hui mais nos yeux profitent d’un spectacle magnifique. La descente jusqu’au refuge est un peu compliquée, les bâtons révèlent bien leur utilité dans ces conditions. Malgré tout, Roxane utilise la bonne vieille technique de la « glissade sur fesses » pour la partie la plus inclinée.

Nous faisons un dernier petit détour pour presque toucher le glacier ou du moins contempler son immensité… le temps de faire quelques « Insta pictures ». La descente finale se fait en toute décontraction, sauf sur les derniers virages qui ont le don de vider nos dernières gouttes d’énergie.

C’était une journée bien remplie sur l’un des sentiers les plus populaires des Écrins, qui appelle peut-être une prochaine ascension au-delà des 4 000m et donc une traversée de ce fameux glacier.

Si cette belle journée vous tente, vous pouvez retrouver le détail de cette randonnée (sans le petit supplément jusqu’au glacier) sur le site du Parc National des Écrins.

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