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L’Islande en automne, et pourquoi pas ?

C’est avec très peu de certitudes que nous avons appareillé pour l’Islande au début du mois d’octobre. D’abord parce que nous avons acheté nos places pour le ferry le jour même du départ à cause des restrictions sanitaires. Ensuite parce que les conditions météorologiques restaient à définir. Froid, très froid, ou vraiment très froid ? Pluie, neige, vent, tout ça à la fois ? Finalement, ce road trip en terre de feu et de glace s’est transformé en rêve.


Quels sont les avantages à partir en automne ?

Une période creuse

Après la Norvège hors-saison touristique, nous nous devions de poursuivre sur notre lancée. L’Islande connait son pic de fréquentation en été, ensuite le calme revient (avec le froid). En octobre, les différents logements sont loin d’afficher complet et ce fut une aubaine pour improviser notre voyage au fil de nos coups de cœur, mais aussi des prévisions météorologiques. Nous avions ainsi rarement plus de deux nuits prévues à l’avance.

Ce faible nombre de voyageurs a sans doute rendu certains endroits beaucoup plus agréables qu’à la haute saison… sauf pour le fameux Cercle d’Or, qui connaissait tout de même une belle affluence (nous nous sommes donc contentés de le parcourir assez rapidement).

Plus au Nord, autour d’Akureyri, nous avons ainsi pu profiter d’une balade en bateau en petit comité pour observer les baleines à bosse. Ou encore partir à cheval dans la campagne islandaise en toute intimité.

Un voyage un peu plus abordable

En partant en Islande, nous savions que notre budget allait en prendre un coup. Le fait de partir en octobre a atténué la note (tout de même salée). En effet, la location de notre voiture affichait un prix plutôt raisonnable pour le pays, tout comme les logements. La loi de l’offre et de la demande s’applique même dans le Grand Nord 😉

La plus importante économie était sur le prix du ferry depuis le Danemark, qui était divisé presque par deux à quelques semaines d’intervalle : 700€ vs 1200€ ! (pour deux personnes aller-retour en cabine standard).

Une nature spectaculaire

L’automne en Islande est aussi synonyme du retour des fameuses aurores boréales, absentes l’été. Nous avons été relativement gâtés par ce phénomène unique, avec trois observations à notre actif, dont une vraiment impressionnante. Les nuits étaient glaciales mais le spectacle était si beau qu’on en oubliait les températures négatives.

La neige fait également son apparition à basse altitude, rendant les paysages encore plus spectaculaires. Je crois que je ne reverrai pas de si tôt une plage recouverte d’un beau manteau blanc.

La faune marine n’est pas en reste puisque nous avons également pu observer des baleines à bosse dans le fjord d’Akureyri. Même si l’été est sans doute la meilleure saison pour les observer, les retardataires peuvent rester jusqu’à début décembre pour notre plus grand bonheur. Pourtant leur destination, les Caraïbes, est bien plus ensoleillée !

Se préparer aux inconvénients

Pendant notre road trip, l’automne avait parfois des airs d’hiver. Heureusement, venant de Norvège, nous étions prêts à affronter le froid et ses conséquences.

Bien se couvrir

Pour profiter de la beauté des paysages islandais, il est indispensable de prévoir des vêtements chauds, imperméables et qui coupent le vent.

Nous n’avions pas de budget pour une veste en goretex donc nous avons pris avec nous les vestes de ski, les pantalons étanches et surtout beaucoup d’épaisseurs (la fameuse « technique de l’oignon »). Il n’était pas rare dans le blizzard d’avoir à porter trois couches en bas, et quatre en haut. Nous avions également avec nous les classiques bonnets, gants et écharpe pour protéger les extrémités.

Du côté des pieds, le port de deux paires de chaussette ne suffisait pas toujours à combler le manque de rembourrage de nos chaussures imperméables…

Anticiper les conditions météorologiques

Une chose que nous avons rapidement apprise est qu’il faut s’attendre à toutes les conditions climatiques. Et en effet, dans une même journée, nous sommes parfois passés du grand soleil, à la pluie ou à de belles chutes de neige.

Consulter les prévisions météorologiques est donc un réflexe indispensable avant de prendre la route ou de débuter une randonnée, même courte. Pour cela nous écoutions les conseils des locaux et utilisions ce site officiel.

Sur la route, nous avons fait face à trois grandes difficultés, des vents extrêmes, le brouillard souvent épais et bien sûr la glace sur la chaussée. Pour ce dernier point, notre voiture était heureusement équipée de pneus cloutés augmentant notre adhérence. Il faut évidemment réduire sa vitesse dans ces conditions pour limiter les risques de sortie de route.

Quand la route principale devient impraticable, les autorités bloquent rapidement son accès : c’est quelque chose à anticiper et à respecter pour son propre bien.

BON À SAVOIR :
À partir de l’automne, certaines routes secondaires, les « F roads », sont fermées car elles deviennent trop dangereuses pour la circulation, même en 4×4. Ce sont souvent les routes menant aux Hautes Terres, à l’intérieur de l’île.

S’adapter à la saison

Il ne faut pas oublier également que les jours sont plus courts en automne, mieux vaut donc se lever tôt pour profiter au maximum de la journée. Cela n’a pas toujours été facile de sauter du lit pour sortir dans le blizzard, mais nous étions rapidement récompensés par la nature qui nous entourait.

Pour redonner vie à nos corps engourdis par le froid, rien de mieux qu’un passage aux bains et piscines chauffés par la géothermie… Une façon bien islandaise de se détendre ! Pour cela d’ailleurs pas besoin de passer par les « lagons » touristiques : de nombreux villages ont leurs propres bains, à l’affluence et au prix bien plus agréables.

L’automne en Islande c’est aussi les joies du cocooning, une tasse de chocolat chaud, des gaufres maison, et l’inévitable tricot. Car oui, Roxane s’est mise à tricoter pour l’occasion… on ne pouvait pas faire autrement en étant entourés constamment de moutons. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers…

Un voyage unique loin des cocotiers

En partant en octobre, nous savions que les conditions météorologiques seraient plutôt contre nous. Pour autant, en étant bien informés et habillés chaudement nous avons pu profiter des plus beaux trésors de l’Islande.

Si tu ne crains pas de voyager qu’il pleuve, qu’il vente, ou qu’il neige, alors ce pays est fait pour toi. Petit bonus, tu apprendras la conduite sur route glacée ! (ce qui, sera malheureusement de moins en moins utile avec le réchauffement climatique).

Dis-nous en commentaire si tu as déjà voyagé en Islande ou si ça fait partie des pays que tu aimerais découvrir bientôt ?

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