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Dernière escale à Préveza – Journal de bord #8

Pour nos derniers jours de navigation, la mer ionienne nous a offert ses plus beaux trésors. Avant d’arriver à Préveza, nous avons pu découvrir les eaux turquoises de Paxos et d’Antipaxos.

Corfou– PAXOS

28nm – 7 heures – 4kt vitesse moyenne

Nous avons troqué la chaleur étouffante de Corfou pour l’île un peu plus au sud : Paxos. Un mouillage de rêve nous y attendait à Lakka. Nous le savions très fréquenté mais il faut parfois savoir partager les belles choses.

À l’arrivée nous avons un peu hésité sur l’emplacement à prendre, avant de nous décider à jeter l’ancre au milieu de la mêlée.

À nous l’eau turquoise ! Le sable était d’une blancheur incroyable, nous y avons observé poulpes, soles et quelques beaux poissons. Les chaînes des bateaux au mouillage formaient des dessins curieux sur le fond et au fil des changements de direction du vent « l’oeuvre » évoluait.

Nous avons pris le temps de gonfler l’annexe pour rejoindre le petit village niché dans la baie. De quoi nous offrir une bonne glace avant de faire quelques plans en drone du mouillage.

Avant le coucher du soleil, et après avoir persévéré un long moment, j’ai enfin pêché mon premier poisson de taille convenable pour être mangé. Certes ce n’est qu’une oblade mais elle nous a offert deux beaux filets à déguster ! Je commençais à ne plus y croire.

Le lendemain, après avoir quitté Paxos et notre mouillage de rêve, nous ne pouvions nous résoudre à quitter cette île de rêve.

Direction le sud, vers un port assez curieux. À Gaios, nous sommes entrés par une longue calanque, assez large et profonde pour que deux bateaux de bonne taille se croisent. Au moment de virer à bâbord, un magnifique village nous accueillit. Le quai longeait les maisons, restaurants et autres bars touristiques. Pour s’y amarrer, une marche arrière un peu technique, après avoir jeté l’ancre, était nécessaire. Heureusement que nous étions arrivés tôt, le vent était faible et l’absence de voisin nous permit de faire la manœuvre sereinement.

La chaleur nous a invités ardemment à gagner la plage la plus proche. En cinq minutes nous y étions, de quoi nous rafraichir avant de rejoindre le bateau pour lézarder jusqu’au soir.

Le quai se vidait et se remplissait au rythme des bateaux de visite. Mais à partir de 17h ils nous laissèrent entres plaisanciers, principalement à voile.

Pour profiter encore plus de ce bel endroit, nous avons réservé une table au restaurant situé juste à l’arrière du bateau, à même pas 10 mètres. C’était plutôt sympathique d’avoir la vue sur sa « maison » flottante au moment de dîner.


PAXOSPREVEZA (par antipaxos)

30nm – 7 heures – 4,2kt vitesse moyenne

D’Antipaxos nous n’avons connu que le mouillage le plus célèbre : la baie de Voutoumi. Une eau plus turquoise que jamais, une plage idyllique, des grottes ouvertes sur la mer.

Les bateaux de visite n’étaient pas encore là à notre arrivée. L’opportunité pour nous de faire décoller Wilson (notre drone) pour des prises de vue paradisiaques. Le temps également pour Roxane de se faire tracter sur l’annexe à la force de mes palmes, sous les encouragements des voisins de mouillage.

Mer vue du ciel

Après cette pause enchanteresse nous avons fait cap vers notre destination finale : Préveza. 

Le vent a mis un peu de temps à se lever dans la bonne direction. Mais une fois bien établi, il nous a porté facilement à bon port. Nous avons même eu le luxe d’arriver avec la marée montante pour remonter le chenal sans effort.

Le quai de Preveza était semblable à celui de Paxos, sauf que cette fois-ci nous étions l’attraction du soir… Nous avons galéré pendant un long moment avec l’ancre, la marche arrière et la dérive non descendue. =

Après ces émotions du soir nous n’avons pas hésité une seule seconde avant de rentrer dans le premier restaurant venu (encore une fois avec vue sur le bateau).

Le jour suivant fut dédié à la préparation de la suite : visite du chantier pour la mise au sec du bateau, lessive, réservation en tout genre…

Pourquoi laisser son bateau à Préveza ?

Laisser son voilier à Préveza permet d’accéder aux îles grecques facilement. De plus le bateau est mis au sec quand il n’est pas utilisé, ce qui limite son entretien.

Les coûts varient selon le chantier de mise à sec, et selon le nombre de mises à l’eau possibles. Ces coûts sont en moyenne moins élevés que dans le sud de la France.

GOLFE AMBRACIQUE

Pour nos deux derniers jours de navigation avant la mise au sec du bateau, nous avons exploré le Golfe Ambracique dont Preveza est la porte d’entrée.

La nature nous y a dit au revoir de la plus belle des façons.

Le vent nous a accompagné pendant deux jours et nous a permis de naviguer sous génois seul avec une bonne vitesse (5-6 noeuds).

Des tortues ont pointé le bout de leur nez/carapace toute la première matinée. Leur vivacité ne nous laissait à chaque fois que quelques secondes pour les observer.

Notre premier mouillage derrière un petit îlot nous permit de découvrir des fonds marins très étranges. Tout était recouvert de petits oursins noirs, qui empêchaient même d’accoster. L’eau était très trouble, comme de la saumure, et très salée. Nous étions bien dans une mer intérieure.

Le soir, nous avons improvisé un mouillage dans une baie isolée très encaissée. Nous étions quatre voiliers à partager les lieux. Sous le chant des cigales, des oiseaux et le couinement des COCHONS ! Un petit élevage se cachait sous les oliviers, soulevant par moment de grand nuage de poussière.

La mer était tellement calme que nous avions presque l’impression d’être à terre.

Le lendemain, ce fut le bouquet final de notre aventure !

Les bancs de sardines que nous avions observés la veille ont fini par attirer toute une colonie de dauphins. Nous en avons observé au moins une cinquantaine. Plusieurs groupes se sont succédés, à l’avant, à l’arrière, et sur les côtés du bateau. Ils nous ont même gratifié de quelques sauts. Ce fut un dernier moment magique de navigation.

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