Après notre séjour dans les Pouilles, nous avons rejoint Isaniyo à Gallipoli. Avant d’entamer notre traversée de la mer Adriatique vers la Grèce il nous a fallu effectuer un test PCR, ce qui est loin d’être facile dans certaines régions italiennes. Après cela, la météo n’a pas été vraiment avec nous, ce qui a modifié un peu notre itinéraire initial…
Gallipoli – Santa Maria di Leuca
32nm – 8 heures – 4kt vitesse moyenne
Pour notre retour à bord, nous avons repris nos marques tranquillement avec une petite étape de navigation pour réduire la distance de la traversée vers la Grèce.
Le vent nous fut favorable, et nous arrivâmes à la tombée du jour tout au bout du talon de la botte italienne.
Le mouillage à la sortie du port nous avait semblé prometteur. C’était sans compter une houle infernale qui nous empêcha de dormir une bonne partie de la nuit…
SANTA MARIA DI LEUCA – Othoni
49nm – 10 heures 45 – 4,6kt vitesse moyenne
Nous voilà en Grèce, pas exactement à Corfou, où nous avions prévu d’arriver, mais sur la curieuse île d’Othoni.
La météo et l’état de la mer ont réduit rapidement notre volonté de rallier du premier coup l’île de Corfou
En effet, un fort vent de face (Est), non prévu par la météo, et une mer hachée nous ont freinés dans notre traversée. Nous avions subitement l’impression que la Méditerranée s’était transformée en grosse bassine agitée…
Dommage pour mon ventre qui a rejeté un peu de goûter à la mer… Cette traversée vers la Grèce, dans la lignée de celle vers l’Italie, n’a vraiment pas été de tout repos.
Après avoir consulté la météo qui ne s’annonçait pas terrible, nous avons pris la décision de nous arrêter sur l’île d’Othoni au large des côtes.
L’arrivée au mouillage fut très spéciale. Une chaleur incroyable se dégageait de l’île. Il était temps pour nous de se découvrir, l’été était enfin là. Ensuite vint l’approche de la côte que nous savions dangereuse, de gros rochers et des épaves étaient au programme d’après la cartographie. La nuit tombait et nous avons évité de justesse une grosse patate, avant de nous rabattre sur des fonds plus éloignés mais moins risqués. Deux voiliers jetèrent l’ancre face à cette mystérieuse île d’Othoni.

La nuit fut courte à cause d’un vent persistant, de quoi nous obliger à mettre les voiles rapidement dès le réveil. Corfou nous voilà !
OTHONI – Corfou
40nm – 10 heures – 4kt vitesse moyenne
Nous l’avons attendu pendant toute notre descente de l’Italie, l’été nous attendait en Grèce. Nous avons alterné voile et moteur dans une chaleur moite.
Heureusement un bref mouillage après le déjeuner nous permit de nous rafraîchir dans l’eau turquoise et sablonneuse tant attendue. Nos premiers plongeons depuis le pont du bateau furent un vrai bonheur.
La petite marina qui nous a accueillis à Corfou se trouvait sous l’ancienne forteresse vénitienne qui protégeait la ville. L’emplacement était très surprenant puisque nous devions traverser la citadelle (qui se visitait par ailleurs) pour atteindre le bateau ⛵
Les deux jours suivants la température est devenue caniculaire, et nous avons donc commencé à vivre au rythme de notre nouveau pays d’accueil. Les journées étaient entrecoupées de longues baignades, transformées en parties de chasse sous-marine desquelles nous sommes toujours revenus bredouilles…
Heureusement, pour nous consoler et oublier les fortes chaleurs, les prochains escales nous ont réservé de belles surprises.