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Visiter les Pouilles à vélo et sans voiture – Journal de bord #6

Bienvenue dans les Pouilles, cette belle région de la botte italienne. Nous n’en avions pas entendu parler avant que notre itinéraire en voilier ne nous y amène. Nous ne regrettons pas d’y avoir passé quelques jours… c’est l’une de nos plus belles escales avec les îles Éoliennes ! Nous l’avons parcourue sans voiture, en nous baladant à vélo dans la Vallée d’Itria puis en rejoignant ses principales villes en transports en commun.

La région des Pouilles est située à l’extrême sud-est du pays, dans le talon de la botte italienne. Cette région est plus proche à vol d’oiseau de l’Albanie et de la Grèce que de la Sicile ou de Rome !

Instant Transparence : nous mentionnons dans cet article notre partenariat avec Cristal ebikes. Nous donnons toujours notre avis de façon objective et indépendante 😇 Tous les autres liens et adresses d’hôtels, restaurants etc. te sont communiquées de façon spontanée, sans aucun partenariat sponsorisé.

Notre itinéraire à vélo

Nous avons temporairement abandonné le voilier en Calabre, après avoir traversé le détroit de Messine. Nous nous sommes d’abord rendus à Taranto en train, avant de prendre le bus pour atteindre le cœur des Pouilles. On te raconte notre parcours ?

Ostuni

Nous sommes arrivés à Ostuni, autrement dit la capitale des petits villages blancs et mignons des Pouilles. Ce fut le début d’un gros coup de cœur pour cette région. Nous avons dormi 2 nuits dans une superbe chambre, l’Alma Apuliae, mariant avec élégance le charme des voûtes de pierres blanches avec le confort moderne. La ville offre un centre historique immaculé, ponctué du vert des plantes, volets, portes, cactus et de pots de basilic posés au bord des balcons. Située en hauteur, ses murs blancs offrent une vue imprenable sur les champs et oliveraies alentours, ainsi que sur la mer (… et, hélas, une zone industrielle).

Depuis Ostuni, nous avons loué des vélos à assistance électrique auprès de l’agence Cristal ebikes (par ces chaleurs, ce fut d’une grande aide) pour parcourir le coeur bucolique des Pouilles : la Vallée d’Itria. Nous avons pu longer les champs d’oliviers plantés dans une terre ocre rouge, les vignes et les amandiers, et même quelques cerisiers. Le vélo est pour nous le meilleur moyen de s’imprégner de l’atmosphère de la région et de découvrir son charme, au bon rythme.

Nous avons choisi l’assistance électrique pour la location de nos vélos, car nous étions dans la région en plein mois de juin et avions besoin d’aide pour ne pas succomber sous les fortes chaleurs 🥵 Cela fut d’un grand secours lors de certaines fortes pentes pour grimper jusqu’au sommet des villages blancs… Yoann, qui n’avait jamais eu l’occasion de tester, a été conquis par ce petit coup de pouce !

Nous avions prévu un itinéraire sur 2 jours.

Le premier jour, nous devions rejoindre notre hébergement à Locorotondo, en passant par Cisternino.

Distance : 30 km
Durée : environ 4 heures (incluant quelques pépins sur le parcours…)
Dénivelé : +540 m / -380m
Point de départ : loueur de vélo Cristal ebikes à Ostuni
Point d’arrivée : notre logement à Locorotondo

Tu peux désormais retrouver tous nos itinéraires à vélo, les tracés gpx et quelques commentaires avec photos sur bikemap 😉

Nous ne devions pas mettre autant de temps pour parcourir ces 30km, mais malheureusement, nous avons eu quelques imprévus… Nous avons eu notre premier pépin à vélo à peine quelques minutes après notre départ. La vis qui tenait le porte-bagages du vélo de Roxane s’est détachée, et nous avons attendu que l’entreprise de location vienne nous dépanner 😂 Ceci dit, ils ont été très réactifs et sympathiques.

Nous sommes repartis de plus belle et avons découvert, émerveillés, les Pouilles à vélo. Parsemés ça et là, des trulli, petites habitations rondes et au toit conique du milieu rural. De vieux trulli effondrés, de nouveaux trulli blanchis à la chaux, des trulli abandonnés, des trulli reconvertis en maisons d’hôtes… Dès que nous en voyions un (ou un petit groupe de 3 ou 4), nous nous arrêtions pour prendre quelques photos.

Cisternino

Pour avoir de jolis points de vue sur la campagne, les trulli et même la Mer Adriatique, il suffit de grimper aux belvédères des jolis villages blancs Cisternino et Locorotondo qui permettent d’avoir un panorama complet de la région (attention aux mollets, ça grimpe un peu).

Juste avant d’arriver à Cisternino, nous avons cette fois perdu la vis du porte-bagage de Yoann… (pas de doute, ce système ne résiste pas vraiment aux vibrations du vélo ! #JournalDuFail ) Nous ne nous sommes pas laissés abattre et avons bricolé une attache de fortune, avant de rejoindre l’atelier de réparation conseillé par notre loueur de vélos (qui était navré de cette situation).

Nous avons profité du village blanc et arpenté ses adorables ruelles pendant la pause déjeuner, qui s’est révélée fructueuse avec un délicieux repas italien et une glace généreuse. Nous y avons goûté les orecchiette, spécialité de pâtes typique des Pouilles.

Nous sommes ensuite repartis à travers champs et avons traversé Locorotondo -nous allions la visiter le lendemain- pour retrouver la campagne de l’autre côté du village, où se trouvait notre logement : un adorable trio de trulli et leur petite terrasse où nous avons passé la soirée. Ce logement était très sympathique et l’accueil d’Angelo si chaleureux que nous ne pouvons que vous le recommander : le Trullo Sereno Angelo (prévoir le repas du soir et le petit déjeuner en amont, car le lieu reste assez isolé du village et des commerces). Nous avons dormi dans un véritable trullo, avons pu recharger les batteries de nos vélos et laisser ceux-ci en sécurité dans le jardin. Parfait !

Attention, la plupart des nuits en trulli étaient déjà réservées depuis longtemps. Coup de chance, le Trullo Sereno Angelo était encore disponible ce jour-là, mais il était ensuite complet jusqu’à début septembre… nous te conseillons donc de réserver le plus tôt possible dans cette province des Pouilles qui attire de plus en plus de touristes, dont certains prêts à payer cher pour dormir sous ces petites habitations.

Le deuxième jour, nous avons adapté nos plans (contrariés par les pépins techniques de la veille, nous ayant retardés). Heureusement cette fois-ci, tout s’est passé comme sur des roulettes ! (fan de mon jeu de mots ?)

Distance : 51 km
Durée : environ 7h30 (incluant les visites et pauses ; sinon nous avons réellement pédalé pendant un peu moins de 4 heures en tout)
Dénivelé : +600 m / -780m
Point de départ : notre logement à Locorotondo
Point d’arrivée : loueur de vélo Cristal ebikes à Ostuni

Alberobello

Dès le matin, nous sommes partis en direction d’Alberobello. Ce village, le plus connu de la région, est classé au Patrimoine de l’Unesco car il est constitué uniquement de trulli ! Le revers de la médaille, c’est qu’il est devenu très touristique. Après quelques kilomètres à pédaler, nous sommes arrivés aux alentours de 9 heures du matin et sommes restés 1h sur place (en nous promenant à côté de nos vélos), jusqu’à ce que les touristes commencent à affluer en trop grand nombre. Ce délai nous a suffi pour parcourir le centre historique, ses ruelles sinueuses construites sur des collines et parsemées tantôt de trulli, tantôt de jasmin. Nous avons même pu jeter un oeil à la jolie église construite à la mode des trulli.

Locorotondo

Nous avons repris la route en sens inverse, dans l’idée de visiter le village blanc que nous avions traversé la veille : Locorotondo. La ville est construite de façon circulaire, un peu comme un labyrinthe blanc par lequel nous sommes obligés de passer pour en atteindre le coeur battant. Et c’est là que nous avons trouvé un petit restaurant sympathique. Au menu ce midi-là : un plat typique de la région des Pouilles mêlant terre et mer, le riso, cozze e patate (autrement dit « riz, moules et pommes de terre » 😳). D’abord surpris par ce mélange improbable que nous conseillait le serveur (nous avons une réputation de gourmets français à tenir !), nous nous sommes laissés tenter… sans regrets ! C’était vraiment bon.

Retour à Ostuni

Après une pause bien méritée à l’ombre des arbres de Locorotondo, nous sommes repartis de plus belle sur nos vélos. Notre projet initial était de passer par Martina Franca mais nous avions encore pas mal de kilomètres à parcourir (et avions pris du retard avec les soucis techniques de la veille), alors nous avons décidé de changer nos plans et de rentrer directement à Ostuni.

La campagne était toujours aussi belle, nous n’avons vraiment pas regretté notre choix de la parcourir à vélo. À notre arrivée, les loueurs de vélo -adorables- se sont encore excusés pour les désagréments techniques du premier jour, et en guise de compensation nous ont offert une glace en face de leur établissement, chez Ciccio in Piazza. Et laisse-nous te dire qu’en Italie, nous avons eu l’occasion de goûter à des dizaines et des dizaines de glaces, dans toutes les régions… et aucune n’arrivait à la cheville de celles-ci ! C’est tout simplement LA meilleure glace d’Italie à nos yeux. Mention spéciale pour son chocolat fondu à l’intérieur du cône… #mammamia

Pour notre dernière soirée dans la Città Bianca, nous sommes baladés toute la soirée dans le centre historique, savouré un dernier verre de Spritz ou de Prosecco, repris une petite part de riso, cozze e patate avant de rentrer pour une bonne nuit de sommeil réparateur.

Notre itinéraire en transports en commun

Lecce

Le lendemain matin, nous avons d’abord pris un bus pour rejoindre la gare ferrovière d’Ostuni, puis un train jusqu’à Lecce. Il est facile de se déplacer dans les Pouilles sans voiture, grâce aux réservations sur le site trenitalia (à la fois pour les trains et pour les bus).

Lecce est la capitale de la province la plus au sud des Pouilles. Elle a gardé le charme des centres historiques baroques, avec ses façades travaillées, ses statues, et ses monuments historiques ou religieux. Nous avons beaucoup aimé ce côté artistique, très différent des villages blancs que nous avions visité les jours précédents.

Nous n’y sommes restés qu’une nuit, mais nous y avons trouvé de véritables perles rares en termes de logement et de restauration.

Si tu aimes à la fois la qualité et le confort d’un hôtel, une propreté irréprochable, la gentillesse et l’accueil chaleureux des propriétaires, un design minimaliste et bien pensé, une terrasse avec des petites tortues et un chien, une grande cuisine toute équipée pour préparer ce qui vous passe par la tête… et tout ça à deux pas du centre historique de Lecce, bienvenue au BnB Fico ! Cet endroit est l’un de nos coups de coeur, tous pays confondus. On s’y sent comme chez soi, et comme un.e invité.e de marque à la fois ! C’était tout simplement parfait, tu peux y aller les yeux fermés.

Quand au dîner, après avoir passé la journée dans les transports puis à visiter la ville, nous avions envie de quelque chose de simple, alors nous avons pris -sans grande conviction- un burger végétarien chez Natural Chips. Et nous nous attendions à tout, sauf à ça ! Un pur délice, que ce soient les burgers (aubergine, mozzarella, tapenade et un filet d’huile d’olive…) comme les frites ou encore les pommes de terre vertigo.

Autrement dit, notre journée à Lecce était une réussite !

Gallipoli

Le lendemain, nous avons pris un bus pour rejoindre l’équipage d’Isaniyo à Gallipoli, jolie ville côtière du Golfe de Tarente. Sa particularité : le vieux centre historique et ses ruelles animées se situent sur une île, accessible par un pont. Cette presqu’île au passé prestigieux a été le cœur économique de la région : son port fut le premier centre d’exportation de la fameuse huile d’olive produite dans les Pouilles. C’était la dernière étape où nous avons posé le pied en terre italienne, avant la Grèce ! 

Nous avons d’abord retrouvé les parents de Yoann à bord du voilier à la marina de Portolano. Après les retrouvailles, nous sommes partis profiter de la plage de la ville, nommée Spiaggia della Purità « Plage de la Pureté »… mais malheureusement, elle portait très mal son nom 😂 La foule envahissait à la fois le sable et la mer, et l’eau était d’un trouble douteux. Malgré tout, c’était agréable de faire trempette avant de rejoindre le bateau.

Le jour suivant, notre problématique principale fut de trouver un endroit où effectuer nos tests PCR pour entrer en Grèce. Cela nous coûta du temps et pas mal l’argent, les tests n’étant pas remboursés comme en France. Nous avons réussi à réserver nos 4 tests dans un laboratoire éloigné de la côte, mais qui n’était malheureusement relié par aucun transport en commun. Nous avons donc dû ajouter le taxi à la note déjà très salée des tests… Une belle galère qui aurait finalement pu être évitée puisque quelques jours plus tard, les règles grecques avaient changé et qu’un test antigénique suffisait 😅 Mais nous savions que voyager en temps de pandémie impliquerait forcément quelques difficultés, et nous avions accepté les règles du jeu.

Le soir venu, nous avons fait un tour dans le centre historique éclairé de mille feux par les petites épiceries et boutiques, l’ambiance était complètement différente et tout aussi sympa. Nous avons dîné à au Navicula Mare (les propriétaires possèdent également le Navicula, juste à côté), où les réservations sont fortement conseillées.

Puis nous avons repris la mer le lendemain matin pour notre dernière étape italienne avant la grande traversée pour rejoindre la Grèce !

Pour un voyage responsable

  • Pour des vacances à faible impact CO2, pas besoin de louer une voiture individuelle pour visiter les Pouilles : les transports en commun (train et bus) desservent les principaux points d’intérêt, et la Vallée d’Itria est idéale pour le vélo tourisme. Tous les transports peuvent être réservés sur trenitalia et les itinéraires sont référencés sur Google Maps.
  • Respecte le travail des locaux, notamment lorsque tu voyages à travers champs : aussi tentantes que peuvent être les cerises ou les amandes en bord de chemin, c’est toujours mieux de les acheter au producteur plutôt que de se servir en cachette 😉
  • Le drone n’est pas autorisé partout dans les Pouilles, notamment au-dessus d’Alberobello jusqu’à Locorotondo. En revanche, il est admis dans toute la campagne entre Ostuni et Locorotondo. Penses à vérifier sur des sites comme Drone-Spot et à checker la règlementation de chaque pays pour être sûr.e de faire voler ton drone dans le respect des règles locales 😇

Si tu aimes voyager à vélo, tu trouveras toutes nos aventures à deux roues ici. Et pour suivre toutes les étapes de notre Tour du Monde pendant notre année sabbatique, rendez-vous sur ce lien !

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Cet article a 6 commentaires

  1. Sarah

    Cela fait un moment que les Pouilles font parties des destinations que j’aimerais découvrir un jour, et cet itinéraire en vélo ne fait que confirmer ce choix 🙂

    1. Roxandyo

      Hello Sarah ☀️ Merci pour ton commentaire, on espère que tu pourras t’y rendre très bientôt pour parcourir ces magnifiques paysages ! D’ici-là n’hésite pas si tu as des questions pour planifier ton itinéraire 😉

  2. Charly

    Superbes photos, comme d’habitude ! Quand on fait un tour sur ton blog on repart avec des rêves en tête 😉

    1. Roxandyo

      Merci beaucoup Charly 🙏 Des rêves plein la tête qui se transforment ensuite en projets de voyage ? 😍

  3. Marine

    Wahou super votre voyage ! on se laisse tenter aussi par les Pouilles en juin.

    3 petites questions :
    – il n’y avait pas trop de monde en juin ?

    – quand tu dis « fortes chaleurs » en juin c’est combien à peu près ? 🙂

    – pour la sécurité de vos vélos, vous les rentriez à chaque fois dans les B&B ? vous les avez laissés accrochés pour faire des visites ?

    Merci d’avance !

    1. Roxandyo

      Hello Marine,

      Merci pour ton commentaire ☺️ pour répondre à tes questions :
      – Il n’y avait vraiment pas grand monde, mais c’était en juin 2021 donc le tourisme n’était pas encore reparti en masse après le covid
      – Pour les fortes chaleurs, c’étaient clairement des températures estivales, mais supportables grâce aux pauses à l’ombre, aux petites glaces italiennes et à l’assistance électrique 😇
      – Nous étions toujours à pied à côté des vélos dans les petits villages blancs, ce qui n’était pas trop gênant. Pour le logement, nous avons laissé les vélos dans l’enceinte de la guesthouse, qui disposait d’un petit portail (nous avions vérifié en amont s’il était possible d’accueillir des vélos dans le logement). Et nous avons pu recharger les batteries des vélos la nuit dans le logement, ainsi que dans un restaurant un midi, sans aucun problème

      Tiens nous au courant lorsque vous ferez ce voyage 🥰

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